Les bords du lac doivent-ils être mis à disposition du public ou privatisés?
Ne tournons pas autour du pot :That is the question !
Notre réponse est claire: ce doivent être des lieux publics, où la municipalité préserve et restaure le milieu naturel, tout en aménageant le site pour l'accueil d'un public respectueux de ce cadre d'exception.
Les espaces situés entre l'avenue du petit port et la rue centrale sont classés, dans le nouveau Plan Local d'Urbanisme d'Annecy-le-Vieux, en secteur d'urbanisation à des fins de tourisme & de loisirs. Le maire prévoit l'installation de nouveaux hébergements hôteliers. Ce n'est, tout simplement, pas acceptable.
De même que le périmètre réservé pour un centre des congrès, qui conduirait à détruire cette remarquable Villa Le sud, au bord du Lac, plus connue des Ancileviens sous le vocable « Maison Abeille », du nom de son précédent propriétaire. Elle appartient aux ancileviens désormais et on ne peut pas parler, la concernant, de demeure délabrée ou de ruine, convenez-en avec nous. Vous noterez au passage que ce lieu public est grillagé, bien que pourtant un gardien soit rétribué pour la garder. Drôle de conception du bien public. Cette bâtisse de fin XIX° est même un morceau remarquable de notre patrimoine. Pourtant, elle est promise aux bulldozers. Le propriétaire du mini-golf, les habitants du quartier, seront expropriés, car ils ne veulent pas quitter les lieux, malgré les pressions que vous pouvez imaginer. Je pose la question : sont-ce des manières de se comporter, pour un Maire, avec ses administrés ? Ne vaudrait-il pas mieux privilégier le dialogue ? Les riverains sont ouverts à la discussion. Je les ai rencontrés et ils proposent des solutions intelligentes à moyen terme.
Alors résumons : Aujourd’hui, des projets pharaoniques sur tout le quartier, mais le PLU ne précise rien. Et pourquoi pas, demain, des derricks sur la plage, au nom de prétendus intérêts économiques? Oui, il faut favoriser les entreprises humaines qui génèrent l’emploi. Mais avec pertinence; pas à n’importe quel prix.
L’analyse économique est sans appel : pas besoin d’hôtels de luxe sur nos rives, avec une demande d’hébergement inférieure à l’offre existante. Il y a mieux à faire si le garage Bocquet se déplace, qu’un gigantesque hôtel qui dénaturait ce petit coin de paradis. Nous possédons à ce jour près de 8 hectares sur les environs de ce site : valorisons les !
Il faut rendre ce lieu, vitrine des bords du lac, encore plus attractif: pour nous, nos commerces et ceux que l’on accueille. C’est là une source d’emplois éprouvée et assurée. Je veux bien lancer les débats avec les acteurs concernés.
Sur la presqu’île, pourquoi faudrait-il un palais des congrès de 7000 m2 à Annecy-le-Vieux quand il en existe un de 6000 m2 à 200 mètres, mais sur Annecy ? C’est là folie d’une grandeur déchue. Pour près de 50 millions d’ardoise en plus de dette communautaire, déjà lourde et pointée du doigt par les experts financiers, car elle réduira à peau de chagrin notre capacité d’investissement future.
Soyez-en certains : il faudra payer en levant plus d’impôt demain, c’est certain. C’est votre argent qui brûlera sur l’autel de l’idéologie et de la postérité.
Est-ce ce que vous souhaitez, très chers concitoyens d’Annecy-le-Vieux ?
Alors, pourquoi pas un référendum communal sur l’avenir de ce secteur chéri de tous? Souvenez-vous : un référendum, c’est ce que proposait, dans son programme électoral, la majorité gouvernementale d’hier, dont le Maire n’est pas le moindre acteur, lors de la récente campagne. Chiche !
Mais Diantre, chers Ancileviens, faites entendre votre voix, de quelque manière que ce soit. Ne soyez pas les veaux spectateurs de cette gabegie, puis vaches à lait de lendemains désenchantés : exprimez-vous ! Nous vous entendons et porterons vos souhaits. C’est cela la politique. Simplement.