Blog de Jean-Jacques PASQUIER
Elu d'ANNECY
Presqu'île d'Albigny : la politique a ses raisons que la raison ne connait point
Paraphrasons Blaise Pascal, pour tenter de ramener un peu de sagesse philosophique dans cette fin de débat hors sol qu'a connu le conseil municipal hier soir, lundi 20 novembre 2023. En cette fin d'automne qui enfin nous apporte ses frimas da saison, il nous a été donné de voir fleurir moult passions velléitaires pour la sauvegarde de la presqu'île, comme de premières fleurs printanières, bien vite oubliées.
Un feu d'artifice de déclarations enflammées, pour un site soi-disant gravement menacé d'urbanisation. Excusez du peu... La presqu'île d'Albigny, c'est une lutte politique qui a été menée sur près de dix ans et au plus fort des combats, il n'y avait pas tant de voix pour s'élever : Denis DUPERTHUY sur Annecy et moi moi-même sur Annecy-le-Vieux, pour ne citer que les têtes de pont. Car il y avait tout une superbe équipe derrière, qui a fait un travail de l'ombre titanesque et remarquable. Alors qu'ici, ce "feu d'artifice" politique n'est que feu de paille coloré, pour faire futilement causer de tout et surtout de rien.
Quelle est la nature du problème actuel qui nous a valu ce piètre concert de faussets ? Trois appartements dont le Grand Annecy est propriétaire dans un immeuble vétuste, acquis dans une logique de préemption (compétence économique de l'Agglomération), pour un projet qualifié d'intérêt public par un Préfet bien pressé de satisfaire les intérêts de quelque grand d'alors. En effet, aujourd'hui cela n'a plus de sens que le Grand Annecy en soit propriétaire et chacun peut le comprendre.
La seule question qui vaille est : à qui vendre et pour quel montant ?
Habilement, le groupe "Les Annéciens" a mis la pression devant le conseil communautaire jeudi dernier, pour rappeler que la presqu'île doit rester un bien public et je les soutiens dans cette efficace interpellation, même si je n'ai pas pu être présent. Soyons clairs : la présidente du Grand Annecy ne peut vendre qu'à la ville d'Annecy, sinon ce serait une faute politique majeure qui lui couterait la suite de sa carrière, qu'elle espère longue... Son ambition la plus proche n'est autre qu'une candidature en 2026 aux élections municipales d'Annecy, la campagne étant officieusement lancée depuis le début d'année.
La seule question qui reste alors est quel montant. Le plus possible pour Frédérique LARDET et le moins possible pour François ASTORG, qui venait de faire passer un PPI (plan pluriannuel d'investissement) dans la même séance, un peu plus tôt, difficilement à l'équilibre et qui n'intègre pas une telle acquisition foncière. On pourrait même rajouter que ce dernier a tout intérêt d'attendre le plus tard possible ; raison pour laquelle il lance une commission de réflexion sur le sujet. C'est de bonne guerre...
Restons donc concentrés sur les sujets majeurs pour Annecy et l'utilisation de tout ce foncier stupidement acquis pour un projet de palais des congrès sans intérêt pourra permettre de poser les fondations d'un VRAI projet concerté avec la population pour ce site d'exception. Cela passionnera sans doute plus nos concitoyens que de parler de "caniparcs".
PS: Ce blog foisonne d'initiatives que nous avons efficacement menées pour VRAIMENT sauver la presqu'île.
Être ou paraître : que sont les haut-savoyards devenus...
Un article conséquent du Canard Enchaîné N°5364 du 30 août 2023, que vous retrouverez ci-dessous (courtoisie : Jean-Louis Le Touzet) fait honneur à notre département sur deux colonnes, ce qui n'est jamais vraiment bon signe...
Il débute ainsi : "LA HAUTE-SAVOIE déraille !". Ce n'est pas faux...
On peut vraiment parler de folie des grandeurs, ce qui a déjà fait l'objet de gorges chaudes de l'opposition idéologique (faute d'une véritable opposition dans l'assemblée, propre aux institutions qui se veulent démocratiques) dans la presse locale. En Haute-Savoie, la politique départementale aime l'entre-soi ; c'est plus aisé que le débat d'idées. il convient de noter toutefois qu'au moins deux élues ont eu le courage de s'opposer et je les félicite pour leur courage. Car Martial SADDIER, en bon autocrate qu'il est devenu, n'aime pas les voix discordantes. Il ne peut il y avoir qu'un seul discours : le sien.
Tout cela est-il bien raisonnable ? Assurément non, quand il conviendrait que notre département, au budget d'un milliard dopé par les fonds genevois, soit leader sur les problématiques sociales (le coeur d'activité d'un Conseil Départemental et elles ne cessent d'être prégnantes : aide alimentaire qui croît de façon exponentielle, crise du logement, ...) ou sur l'effondrement climatique, pour reprendre la terminologie récente de l'ONU, qui donne la mesure de cette catastrophe.
Mais non ! Comme le souligne l'article, citons à l'encan :
- 40 000 € de frais de représentation pour 4 élus en amont, auprès de l'UCI, qui dicte les règles ;
- 18 millions de droit d'entrée pour ces mondiaux de cyclisme 2027 ;
- 65 millions de coût a minima pour ceux récents de Glasgow sans son stade ;
- 62 millions de budget (à majorer inévitablement, comme pour tout ces grands projets, qui plus est en période d'inflation et de taux élevés) pour un anneau de vitesse dans un complexe de 18 000 m2 prévu à La Roche.
C'est quoi ce délire ! Et en plus, on ne se sait ici qui, du passé, invoquer parmi ses prédécesseurs, pour clamer qu'ils sont devenus fous...
Que l'on accueille des étapes du Tour de France, dont le coût déjà faramineux repose surtout sur les communes étapes (mais aussi le CD, car les routes sont systématiquement restaurées à grands frais) : pourquoi pas, à la rigueur. C'est populaire ; incontestablement, il y a des retombées. Mais des Mondiaux de Cyclisme ? Qui regarde, sinon quand Julian ALAPHILIPPE l'emporte ?
De plus, il est juste inacceptable, à mes yeux, que des fédérations sportives, ici l'UCI, mais tout aussi bien la FIFA, le CIO, dictent leur règles financières à des collectivités territoriales ou des Etats.
Vivement les prochaines élections départementales, que des candidats, plus en phase avec les enjeux de notre territoire, puissent présenter la facture à cette majorité inconséquente.
Aux Teppes : sous les fleurs du mal, des racines.
Des scènes d’émeutes et de pillages, à Annecy. Bon nombre d’annéciens n’en revenaient pas le vendredi 30 juin au matin, alors que de telles scènes semblaient cantonnées, dans leur représentation paisible de notre ville, aux seules périphéries à problèmes des grandes métropoles. Certes, cela est bien moins préoccupant que dans d’autres villes et toute récupération politique serait malvenue ; là n’est pas l’objet de ce post, entendons-nous bien. Il s’agit plutôt de revenir avec lucidité sur un fait majeur, pour tenter de comprendre collectivement les racines de ce malaise.
Les habitants et autres acteurs majeurs du quartier des Teppes, eux, n’ont pas été surpris, puisque ces événements s’inscrivent dans la suite logique d’une lente déréliction depuis au moins deux ans. Pourtant, Novel-Teppes était aux yeux de bon nombre d’observateurs attentifs, l’un des quartiers les plus dynamiques et vivants d’Annecy, avec notamment ses soupes du monde, magnifiquement orchestrées par le très actif comité de quartier et le navire amiral de la vie local : l’excellent centre social du Mikado (issu de la fusion en 2018 de l’historique MJC de Novel et de celle des Teppes). La voie royale semblait donc toute tracée pour le nouveau conseil de quartier N°6 (Sic), après près de deux de concertation pour définir la nouvelle découpe en 16 quartiers et avec surtout un budget participatif annuel de 1 million d’euros. Que nenni…
Lassé après des mois de palabres et au lendemain des troubles évoqués, ce qui n’est à mes yeux pas une simple coïncidence, le référent dudit conseil de quartier a informé les autres habitants constituant ce nouveau conseil qu’il ne souhaite plus assumer ce rôle. Morceau choisi : « La seconde (raison) - qui n’est pas des moindres- résulte de ma déception au vu du maigre bilan, après un an d’existence, quant à l’absence de résultats concrets obtenus par notre Conseil de Quartier auprès des élus suite à nos actions ; malgré l’engagement sans faille d’une petite vingtaine de ses membres actifs, notamment celle des participants à nos commissions et leurs rapporteurs, la reconnaissance de notre rôle « d’aide à la décision » par les élus, la ville et ses services reste au stade des intentions : par exemple « l’embellissement » de la place de l’Annapurna ou la rénovation des espaces verts du Manoir auront montré la négation du rôle utile qu’aurait pu jouer notre Conseil dans ces décisions controversées. ». Pour le dire élégamment sous forme d’acronyme anglophone : WTF ! Il faut en effet savoir que les élus minoritaires de différents groupes, comme Claire LEPAN, Bilel BOUCHETIBAT pour ne pas les nommer et dont je suis, n’ont de cesse depuis 3 ans en commission « renouveau démocratique et participation citoyenne » d’interpeler avec force Marie BERTRAND, 13ème adjointe qui la préside, pour avoir une information sur laquelle nous puissions débattre et l’amender, avant décision en conseil municipal. Idem pour une participation aux réflexions préalables ou aux conseils de quartier eux-mêmes, desquels nous ne sommes le plus souvent pas informés. Le rôle d’un élu en démocratie représentative ou participative, au même titre que des citoyens engagés pour leur quartier, doit être celui d’un médiateur entre les citoyens et l’organe délibérant, pour une meilleure exécution par l’organe exécutif. Las, nous en sommes loin actuellement ! Monsieur le Maire, un peu de bon sens sur ce sujet majeur de la vie de quartier, en particulier celui de Novel-Teppes, que je préfère appeler ainsi : ce qui manque c’est de l’écoute et du dialogue au plus près ; non point de grandes théorisations a priori, mais des actes concrets a posteriori, pour répondre aux attentes.
Enfin, « last but not least », et c’est là aussi la raison de ce post, le bar des Steppes situé à deux pas des incendies de poubelles et commerces vandalisés, se donne l’été comme délai de réflexion avant de baisser rideau. C’est un acteur récent mais majeur depuis deux ans du mieux-vivre et du bien-être sur les Teppes, qui favorise la rencontre de publics divers tout au long de la journée comme en soirée, propose de la cuisine gastronomique le midi, de la culture variée le soir, du jazz au musiques actuelles, voire de la littérature ou de la poésie. Jacques HOUSSAY, annécien s’il en est et patron du lieu, n'a de cesse d’interpeller les pouvoirs publics pour retrouver une médiation sociale sur place, mais aussi une présence des forces de police : sans résultats. Peut-on ainsi laisser un quartier fort de telles richesses, acteurs comme habitants, partir à vau-l’eau ? Non. Il importe de donner d’urgence au centre social du Mikado des moyens pour des médiateurs, ainsi que cela fonctionne dans d’autres, comme aux Carrés par exemple ; il faut reprendre langue avec les Steppes, car leur travail depuis deux est méritoire et leur demande ô combien légitime ; des élus de tous bords doivent participer au conseil de quartier, qui peut être force de proposition d’actions pertinentes, s’ils se sentent entendus.
Pas de récupération, non, mais une prise de parole publique, afin de préserver sur l’un de nos 16 quartier ce qui en est à la fois son essence et « son moteur », et au demeurant se donner la capacité d’anticiper et prévenir une forme de mal-être social que quiconque ressent sur place, loin des postures convenues et antagonistes sur ces questions de violence urbaines.
Oui à un référendum local pour le choix du scénario de transport en commun sur site propre.
L’agglomération du Grand Annecy, soit 34 communes à ce jour dont plusieurs fusions récentes, ne fonctionne et ne fonctionnera que dans la concertation et la recherche de consensus. Créée au 1er janvier 2017, la communauté d’agglomération du Grand Annecy n’est restée qu’un « machin politique de plus », avant qu’elle ne lance, au cours de l'année 2018, une concertation solide et sérieuse pour son projet de territoire au travers de la démarche Imagine le Grand Annecy. Projet mené avec l’aide de l’excellente agence Grand Public, pour qui la concertation est le cœur de métier depuis 30 ans. Le 6 décembre 2018, 180 propositions plébiscitées par quelques 3000 concitoyens ont été déclinées en 90 objectifs à l’Espace Rencontre. Aujourd’hui encore, par-delà les clivages politiques, ce projet de territoire constitue la feuille de route du conseil communautaire. Pour mémoire, la mobilité était le sujet le plus abordé et l’objectif N°33, demandé dans 16 propositions, prévoyait le lancement d’une étude pré-opérationnelle pour le tramway à l’échelle du Grand Annecy.
Un référendum local ? Qu’est à dire ? Il est prévu dans la constitution de notre Vème République, depuis mars 2003 : Art 72-1. Le référendum local permet aux électeurs d’une collectivité territoriale - ici, le Grand Annecy – de décider par leur vote de la mise en œuvre ou non d’un projet concernant une affaire locale. Le projet est adopté si la moitié au moins des électeurs a pris part au scrutin et si, évidemment, il réunit la majorité des suffrages exprimés. Si cette condition est remplie, le référendum vaut décisionque la collectivité locale organisatrice doit juridiquement appliquer. Dans le cas contraire, le référendum n’a que la portée d’un avis consultatif.
- Seuls les électeurs, et non l’ensemble des habitants, peuvent voter.
- Le conseil communautaire fixe le jour du scrutin, qui ne peut avoir lieu moins de 2 mois après transmission à Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie.
- Il ne peut être organisé le même jour qu’une autre élection
- Les dépenses seraient à la charge du Grand Annecy
Il suffit donc que les 95 conseillers communautaires valident cette proposition le jeudi 18 novembre 2021, qui renforcerait la prééminence du Grand Annecy en tant qu’autorité organisatrice de la mobilité et donnerait un pouvoir effectif à nos concitoyens, asseyant en cela d'avantage son autorité. L’exécutif se chargera ensuite d’exécuter le référendum, selon les modalités prévues. Le projet de délibération N°8 prévu pour le conseil communautaire de ce jeudi soir, avec ses 6 scénarii proposés, constituerait une excellente base.
Plusieurs associations spécialisées, au premier rang desquelles le Grenelle des transports et de la qualité de l’air du bassin annécien (Collectif représenté par Olivier Labasse et Jean-Pierre Crouzat), mais aussi les usagers du rail, l'ARDSL ( - Association Rail Dauphiné Savoie Léan - représentée par son vice-président Youri Dervin sur le Grand Annecy), sauront, sans l’ombre d’un doute, animer le débat public. Chaque Maire de commune, chaque conseiller communautaire et surtout chaque citoyen pourra exposer ses arguments et enrichir ledit débat public, , avec par exemple un espace dédié à cela sur le site du Grand Annecy et des modérateurs et animateurs professionnels. La presse, avec cette approche politique novatrice, pourra régulièrement reprendre et nourrir le sujet du référendum.
Comme avec Imagine le Grand Annecy en 2018, il convient que les élus communautaires accordent leur confiance aux habitants, qui ne demandent qu’à participer. Une chance pour notre territoire. Et notre démocratie s’en trouvera renforcée...
Guide AdCF pour la concertation locale des intercommunalités
No comment... https://t.co/5gTO4eUDnv
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