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Blog de Jean-Jacques PASQUIER

Adieu André et le rêve d'un éternel été.

30 Novembre 2010, 20:12pm

Publié par Jean-Jacques Pasquier

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Adieu André.

 

Tu vas nous manquer. A toutes et tous. Tu nous manques déjà. La douleur et la peine. L'absence immense et le doute qui nous assaillent, tous, implacablement, à l'annonce de cette bien triste nouvelle. On nous souffle que tu étais notre camarade. C'est trop peu. Même de dire que nous perdons un ami ne peut sufire à décrire ce lien qui nous unissait à toi. Il faut forcer la pudeur; nous te devons bien celà, André. Un dernier hommage. Ces derniers mois, ton grand âge te pesait. Il t'empêchait de te déplacer. Lors de nos rencontres, dans ton absence, il y avait pour nous plus qu'une présence. Car nous parlions de toi. Toujours. Pas par bienséance, nous n'oserions jamais un tel affront. Mais sans doute déja par peur. Une peur comme cette douleur aujourd'hui. Muette et trop grande. Nous ne disions. Nous te contredisions. Car toi tu le disais. Avec ce regard posé sur nous qui disait tant de toi. De ton courage, André. De notre respect, si vrai, pour toi. Ta parole rare. Ton bel écrit. Ton imposante mémoire: culturelle et politique. Tes livres, André, tes livres. Nous avons tous, encore, un de tes livres. Moi aussi, il est là, ce dernier livre, que je vais conserver. Francine l'avait lu, puis tu lui avait dit de me le donner. Tu n'avais pas voulu que je l'achète; mon argument d'acte militant n'avait pas été retenu. En retard, il est vrai. Ce livre est celui d'une femme qui nous plaisait; le vrai courage, l'audace, le coeur. Florence Aubenas, "Le quai de Ouistreham. Nous en avons parlé, oui. Mais cela n'est rien. Ce qui nous liait, ici, Francine, toi et moi, étaient des sourires entendus dans le silence de ces lectures. Tous ici pourraient à leur compte prendre d'autres exemples de livres partagés avec toi. Cela se termine. Reste le souvenir. La lumière de ton sourire. Le timbre de ta voix. Ce regard qui disait tant de toi. Alors il faut se rassurer. Pour demain. Tous nos silences seront un peu à toi. De toi à nous. De nous à nous. Mais tu vas nous manquer. Adieu André.

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